L'ambiance était détendue, allégée par des résultats électoraux qui ont donné le sourire aux convives des deux côtés du Rhin. Lundi soir, à Berlin, François Hollande a été reçu par Angela Merkel pour un dîner d'adieux, cinq ans après leur rencontre au soir de son investiture et à quelques jours de la passation de pouvoir avec Emmanuel Macron. La veille, tandis que l'ancien conseiller et ministre du président français triomphait de Marine Le Pen à la présidentielle, le parti de la chancelière allemande enregistrait un précieux succès à l'élection régionale dans le Schleswig-Holstein.
«La chancelière voulait saluer ce que nous avions fait ensemble lors de la crise de l'euro, sur la Grèce, l'Ukraine ou le climat, autant d'événements qui nous avaient considérablement rapprochés», a confié le président sortant à l'AFP dans le Falcon qui le ramenait à Paris. Un «dîner amical», a-t-il noté, en tête-à-tête avec leurs deux interprètes pour seuls témoins au Paris-Moskau, un établissement situé à quelques encablures de la chancellerie fédérale.
Les deux dirigeants, a poursuivi François Hollande, ont entretenu ces dernières années «une relation de confiance qui a pu être affectueuse dans des conditions dramatiques comme les attentats de 2015 ou le crash de la Germanwings». Il en restera aussi un livre de photos parfois inédites offert par Angela Merkel à son hôte français.La semaine prochaine, ce sera au tour d'Emmanuel Macron de consacrer à la chancelière allemande, tout comme François Hollande en 2012, sa première visite à un dirigeant étranger.
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