L'avant-projet de loi sur le statut du beau-parent fait des vagues au sein du gouvernement. Christine Boutin reproche au texte de reconnaître l'adoption par les couples homosexuels "de façon détournée".
La ministre du Logement Christine Boutin, farouche opposante au PACS en 1999, est montée au créneau. "Je n'accepterai pas que l'on reconnaisse l'homoparentalité et l'adoption par les couples homosexuels de façon détournée, en le glissant dans une loi sur le statut du beau-parent", a-t-elle prévenu . "Le fait de reconnaître le statut du beau-parent risque de mener à la reconnaissance objective de l'homoparentalité et de l'adoption par les couples homosexuels", estime-t-elle. Or, "l'enfant pour se structurer a besoin d'un papa et d'une maman".
"Je l'inviterais, plutôt que d'avoir une posture passéiste et idéologique, à vraiment lire ce texte", a rétorqué mardi la secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano sur RTL. Car il ne va pas "modifier la filiation ou l'adoption. Ce n'est pas l'objet du texte", a-t-elle affirmé. Il s'agit de "permettre le partage de l'autorité parentale, si et seulement s'il y a un accord entre les parents biologiques et celui qui va s'occuper de l'enfant, par le biais d'une convention homologuée chez le juge".
"Mme Boutin a, elle, en charge le logement, Elle n'intervient pas sur ce sujet dans le cadre de son statut de ministre mais dans le cadre de son mouvement politique. Je ne fais pas un débat avec Mme Boutin. Ce qui m'intéresse, ce sont les Français dont l'ensemble des familles a changé. Il faut prendre en compte cette évolution", a conclu la secrétaire d'Etat à la Famille.
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