Frédéric Barbier a été élu député au second tour avec 51,43 % des suffrages. Il devance le Front national de 863 voix.«Je ne pavoise pas. Ce fut difficile, très difficile. Ce succès, je le dois aux forces républicaines» a-t-il ajouté après avoir pris le soin de saluer toutes les voix politiques de droite qui ont soutenu sa candidature d'Alain Juppé à Nathalie Kosciusko-Morizet en passant par Gérard Larcher et François Bayrou. Il a également considéré que le Front national devenait «une réelle menace» et que le «personnel politique» devait «accepter de se remettre en cause». Il a conclu son intervention en lançant un appel à l'union: «En avant pour la conquête!»
Pour sa part, l'adversaire du FN, Sophie Montel, confiait que cette défaite n'avait pas un «goût amer». Au contraire, l'eurodéputée se félicitait d'avoir pu réaliser un tel score. «Le Front national cartonne dans les zones rurales où le vote UMP était important au premier tour. À l'évidence, ces électeurs de l'UMP n'ont pas choisi le ni-ni», a-t-elle souligné. La candidate estime aussi que «Barbier a réussi à sauver sa peau avec les réseaux associatifs et clientélistes d'Audincourt tenue par un sénateur maire socialiste.»
En 1996, la candidate du Front national dans le Doubs, alors conseillère municipale de Besançon, avait défendu envers et contre tous Jean-Marie Le Pen qui avait affirmé croire «à l’inégalité des races». Selon l’élue frontiste, «rien dans les propos de Jean-Marie Le Pen sur l’évidente inégalité des races ne tombe sous le coup de la loi. […] L’observation que les enfants d’origine vietnamienne s’adaptent généralement mieux aux études et au travail que ceux de l’immigration africaine est le fait de tous les enseignants, même de gauche. Nous affirmons que la civilisation française de notre grand siècle était supérieure dans tous les domaines de l’épanouissement de l’esprit, des arts et des lettres à celles des Huns et des Bantous.»
Elle concluait à l’époque que le Front national «n’est ni raciste ni antisémite», mais«défend les droits prioritaires des Français chez eux».
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