Dans une interview au « Monde », Cécile Duflot, ex-ministre du Logement du gouvernement Ayrault (2012-2014), co-présidente du groupe EELV à l’Assemblée nationale et ancienne secrétaire nationale du mouvement, tend la main à François Hollande. Elle plaide pour une « coalition de transformation ». « Qu’il revienne à l’esprit de 2012 et rassemble enfin écologistes et communistes désireux de rejoindre un bloc majoritaire de transformation », déclare-t-elle.
Un virage à 180 degrés pour la figure emblématique d’EELV qui, depuis son départ du gouvernement Ayrault n’a eu de mots assez durs pour critiquer l’action du gouvernement et du Premier ministre, Manuel Valls, en particulier.
Au début de l’année, Cécile Duflot avait même plaidé pour une alliance avec le Front de gauche et le Parti communiste, rêvant de créer un Podemos ou un Syriza à la française. Elle avait ensuite rompu brutalement avec Jean-Luc Mélenchon, le leader du Parti de gauche, l’accusant de « germanophobie aux accents déroulédiens » suite à la publication de son livre « Le Hareng de Bismarck ».
Depuis l’été, les écologistes se déchirent sur leur ligne politique et sur la possibilité d’un retour au gouvernement. Certaines figures - François de Rugy, Barbara Pompili, Jean-Vincent Placé - ont quitté le parti à la fin de l’été, dénonçant sa « dérive gauchiste ».
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