Jean-Marc Ayrault a donné le coup d'envoi lundi de son grand chantier de remise à plat de la fiscalité, en recevant les principaux partenaires sociaux qui attendent du Premier ministre une vraie réforme face au "malaise fiscal" des Français. "Ca ne peut pas s'arrêter là", "ça ne peut pas être un coup de com'", a dit Laurent Berger numéro un de la CFDT, au sortir de Matignon. Une référence aux critiques de l'opposition qui dénonce un "coup politique" de Jean-Marc Ayrault pour sauver sa tête à Matignon. "Je sens un Premier ministre déterminé", a commenté Jean-Claude Mailly (FO) qui pense que le chef du gouvernement "veut effectivement lancer le dossier en mettant tout sur la table". Le numéro un de la CGT Thierry Lepaon a souhaité pour sa part que le gouvernement ne s'en tienne pas "à des bilatérales" et qu'il y ait une "confrontation avec le patronat". FO, CGT et CFDT ont défendu devant Jean-Marc Ayrault le renforcement de l'impôt sur le revenu (IR), seul impôt progressif, face à la fiscalité indirecte. En revanche, le prélèvement à la source, une des pistes à l'étude, ne fait pas recette chez les syndicats.
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