La Cour suprême du Mexique a ordonné mercredi la libération immédiate de la Française Florence Cassez, condamnée en 2008 à une peine de 60 ans de prison pour complicité d'enlèvements. Les magistrats mexicains ont pris cette décision après avoir estimé que le procès de la jeune femme avait été entaché d'irrégularités.
Le juge Jorge Pardo a accepté le recours et a ordonné la libération immédiate de Florence Cassez, actuellement détenue dans la prison de Tepepan, au sud de Mexico.
Florence Cassez avait été arrêtée en décembre 2005 en compagnie de son ami mexicain de l'époque, Israel Vallarta, accusé de commander un gang responsable d'enlèvements. Ses avocats affirmaient que les droits de la Française avaient été bafoués avant sa mise en accusation. Ils faisaient valoir que le témoignage au centre de sa condamnation avait été faussé par une reconstitution diffusée en direct par la télévision mexicaine. L'Agence fédérale (police) mexicaine a reconnu en 2010 avoir procédé à une reconstitution de l'arrestation, expliquant toutefois avoir agi à la demande de la presse.
Lors d'une allocution, François Hollande a salué la décision de la Cour suprême mexicaine. "J'ai une reconnaissance pour la justice mexicaine parce qu'elle a fait prévaloir le droit, c'était la confiance qu'on avait porté à son endroit", a-t-il déclaré. "Et aujourd'hui nous pouvons dire qu'entre la France et le Mexique, nous avons les meilleures relations qui soient possibles d'établir." "Florence, vous êtes la bienvenue dans votre pays", a-t-il ajouté. "Tous ceux qui se battent partout pour la libération de nos compatriotes peuvent être encouragés par cette décision."
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