Toute la classe politique veut revêtir le maillot bleu depuis que l'équipe de France gagne. L'Assemblée nationale s'est parée mardi d'un "Allez la France". L'Elysée sur son site proclame: "La France avec les bleus!".
Jacques Chirac a endossé, très tôt et sans complexes, un maillot bleu qui lui avait déjà réussi en 1998. Plus grand expert de sumo que de football, Jacques Chirac se passionne à nouveau pour l'équipe de France. Le président de l'Assemblée nationale Jean-Louis Debré affirme: "Depuis le début, lui, a fait confiance à cette équipe. Depuis le début, lui, a compris qu'elle allait faire un très bon championnat".
Dès le 26 avril, Jacques Chirac téléphonait à Zinédine Zidane pour lui "donner rendez-vous au plus tard pour la finale de la Coupe du monde", tablant publiquement pour une "belle finale" France-Brésil même si le tableau de la compétition rendait impossible une telle finale.
Nicolas Sarkozy est un peu en retrait dans cette course aux lauriers des bleus. Ses relations tendues avec Lilian Thuram ne jouent pas en sa faveur. Membre du Haut conseil à l'intégration, le champion du monde l'avait accusé d'avoir mis le feu aux poudres lors des violences dans les banlieues fin 2005. "Monsieur Thuram, ça fait bien longtemps qu'il n'a pas été dans les banlieues", avait rétorqué le ministre de l'Intérieur. "M. Sarkozy ne connaît la banlieue qu'à travers les rapports de police", lui avait répondu le footballeur, qui a grandi dans la cité des Fougères à Fontainebleau, en banlieue parisienne.
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