Manuel Valls condamne fermement la gestation pour autrui dans un entretien à La Croix du 3 octobre, avant une nouvelle Manif pour tous dont les rangs s’annoncent fournis. C’est « une pratique intolérable de commercialisation des êtres humains et de marchandisation du corps des femmes », dit-il.
Il avait pourtant affirmé le contraire, pendant la primaire socialiste de 2011. « Si celle-ci est maîtrisée, elle est acceptable, donc j’y suis favorable », déclarait-il notamment au magazine Têtu. « Il y a possibilités d’y recourir dans les pays voisins, détaillait-il. Je considère que cela doit concerner toutes forme de couples, mais il faut qu’il y ait des règles précises qui encadrent la GPA, car elle soulève de nombreuses interrogations. » À ceux qui y sont « par principe hostiles » car ils redoutent une « dérive vers une marchandisation des corps », il répondait que c’était « une évolution incontournable ». Il était également favorable à l’ouverture de la procréation médicalement assistée à toutes les femmes.
« L’abolition universelle de la GPA » est le principal slogan de la Manif pour tous de dimanche. Dans son entretien, Manuel Valls lâche du lest, en annonçant que le gouvernement « entend promouvoir une initiative internationale qui pourrait aboutir, par exemple, à ce que les pays qui autorisent la GPA n’accordent pas le bénéfice de ce mode de procréation aux ressortissants des pays qui l’interdisent ».
|