Dans The Guardian lundi, répondant à un journaliste britannique qui s'inquiétait de l'arrivée de la gauche au pouvoir en France, François Hollande a déclaré : "Les années 80 étaient une époque différente. Les gens disaient qu'il y aurait des chars soviétiques sur la place de la Concorde. Cette époque est révolue, c'est de l'Histoire".
"C'était la guerre froide et Mitterrand a nommé des communistes au gouvernement. Aujourd'hui il n'y a pas de communistes en France... La gauche a gouverné pendant 15 ans, pendant lesquels elle a libéralisé l'économie et ouvert les marchés à la finance et à la privatisation. Il n'y a pas de crainte à avoir", dit-il encore.
François Hollande "est mal informé, ça lui promet quelques déboires", croit savoir Jean-Luc Mélenchon, à l'issue d'une conférence de presse devant la presse étrangère. "Je suis le candidat des communistes", et "il est mauvais observateur", a-t-il ajouté, y voyant "une parole qui ne lui portera pas chance".
Pour l'ex-sénateur socialiste, cette "attitude hautaine" vis-à-vis de la gauche radicale est "insupportable". Pour Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, "les génuflexions de François Hollande devant la City font du mal à la gauche" et "les 132 000 adhérents du PCF et ses 10 000 élus seront contents" d'apprendre qu'il n'y a "plus de communistes en France", a-t-il déploré.
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