François Hollande a été invité par Elizabeth II, au château de Windsor, pour un entretien privé, informel et en français d'une demi-heure. La reine a offert au président français des photos dédicacées du duc d'Édimbourg et d'elle ; le chef de l'État est venu avec une porcelaine des manufactures de Sèvres. François Hollande a évoqué la météo en France… «Il pleut toujours», a-t-il observé. «Il n'y a pas de jalousie à avoir».
Les sujets abordés avec David Cameron étaient plus sérieux. La campagne présidentielle, où ce dernier avait pris position pour Nicolas Sarkozy, est derrière eux, tout comme cette déclaration, lors du dernier G20, promettant de dérouler «le tapis rouge» aux Français qui fuiraient l'Hexagone pour éviter de subir les hausses d'impôts.
«Je ne m'étais pas senti offensé», a assuré le chef de l'État, après leur entretien et leur déjeuner de travail au 10 Downing Street, en évoquant «un trait d'humour». «J'apprécie beaucoup l'humour, surtout l'humour britannique. J'ai été très heureux qu'on puisse m'offrir un tapis», a-t-il poursuivi en assurant que ces propos n'auraient «pas de conséquence sur les capitaux français».
Quant à David Cameron, sans renier le souhait que la Grande-Bretagne soit le pays «le plus compétitif» possible, il a dédramatisé. «Un tapis rouge, il y en avait certainement un aujourd'hui, mais uniquement pour François». Le différend fiscal demeure néanmoins… |