De «Babar» en «capitaine de pédalo», de «flou» en «mou», François Hollande n'a cessé d'essuyer les attaques depuis sa désignation comme candidat du PS à l'élection présidentielle. Pourtant, chaque nouvelle pique semble le mettre en joie.
«J'ai été traité de tout et me voilà maintenant traité d'arrogant», a-t-il commencé lundi soir en meeting à Brest devant quelques 3000 personnes. «J'ai cru qu'il y avait maldonne. Mais non! Ils se connaissent bien eux-mêmes mais moi ils me connaissent bien mal», a-t-il ironisé en direction de la droite.
Un peu plus tôt, il s'était déjà amusé du nom du sous-marin qu'il avait visité dans la matinée sur la base militaire de l'île Longue: Le Triomphant. «Je n'ai pas pu trouver Le Modeste», a-t-il plaisanté. «Mais il y avait aussi des noms tout à fait prestigieux. J'aurai pu être sur Le Redoutable, c'est Le Triomphant qui m'a accueilli».
Puis il a commenté la prestation télévisuelle du chef de l'état :«Nous l'avons connu flamboyant, excessif, emporté, enjoué, fier de lui… Mais là, c'est à peine s'il n'était pas dans la repentance», a-t-il moqué avant de s'en prendre à toutes les mesures annoncées, hausse de la TVA en tête. Pourtant: «Rien n'est fait, rien n'est acquis, rien n'est joué», contatant que s'il est toujours premier dans les sondages depuis sa désignation lors des primaires le total des voix de gauche est en revanche loin d'être majoritaire.
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