L'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a été longuement entendu jeudi en qualité de témoin par les magistrats en charge de l'information judiciaire sur Clearstream. Son audition a duré plus de six heures. L'ancien chef du gouvernement n'a pas souhaité faire de commentaires à sa sortie du bureau des juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons.
Ces derniers ont probablement interrogé le sénateur UMP de la Vienne sur son degré de connaissance en 2003-2004 des éléments de l'affaire qui s'est nouée au moment où il était à Matignon. Sous son gouvernement Dominique de Villepin, successivement chef de la diplomatie (2002-2004), puis ministre de l'Intérieur (2004-2005) a été à l'initiative de deux enquêtes sur les listings Clearstream, dans lesquels apparaissait à tort, notamment, Nicolas Sarkozy.
L'ex-haut responsable d'EADS, Jean-Louis Gergorin, avait envoyé en 2004 des courriers anonymes au juge Renaud van Ruymbeke accusant des personnalités d'avoir touché de l'argent en marge de la vente de frégates à Taiwan en 1991. Il a été mis en examen dans cette affaire tout comme Imad Lahoud, ancien informaticien chez EADS.
Dominique de Villepin a affirmé mardi qu'il souhaitait être entendu "le plus rapidement possible" afin que "toute la lumière soit faite". L'audition de la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie pourrait avoir lieu dès la semaine prochaine.
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