L'approche du procès de Jacques Chirac dans l'affaire des emplois présumés fictifs à la mairie de Paris a relancé les spéculations sur son état de santé et sa capacité à assister aux audiences après de récentes apparitions publiques où il a semblé affaibli et fatigué.
Il marche difficilement, a besoin parfois de trouver un appui, comme ce fut le cas jeudi à Orléans où, une main sur l'épaule de Simone Veil, il visitait le musée des enfants du Vel'd'Hiv.
Depuis son accident vasculaire cérébral en 2005, Jacques Chirac a la démarche hésitante. «On ne sort pas indemne d'un tel accident», fait valoir un de ses proches, en soulignant que l'ancien président ne souffre d'aucune paralysie, contrairement à nombre de victimes d'AVC.
Mais plusieurs de ses visiteurs admettent, sous couvert de l'anonymat, qu'il a des «absences», des «pertes de mémoire», qu'il «lui arrive de ne pas reconnaître les gens, même des proches». «C'est cyclique. Parfois, il est plus mobile, plus à l'aise, parle sans note, parfois il l'est moins. Il a une patience plus limitée certes, mais son esprit est véloce», confie l'un d'eux. |