Nicolas Sarkozy a lancé lundi la présidence française de l'UE en affichant sa volonté de "rassembler toute la famille" européenne. Pendant plus d'une heure, il a détaillé sur France 3 les priorités de la France pour les six prochains mois: paquet climatique, pacte de l'immigration, mais surtout "protection des Européens".
Il a donc défendu sa proposition de suspendre la TVA sur le carburant à partir d'un certain niveau de prix du pétrole et il entend aussi obtenir des résultats d'ici la fin de l'année sur un autre dossier, plus franco-français: la baisse du taux de TVA sur la restauration, que la France réclame en vain depuis 2002, toute décision fiscale nécessitant l'unanimité des Etats-membres.
Il a affirmé vouloir s'en tenir au paquet climatique présenté par la Commission européenne, qui se fixe pour ambition d'augmenter les économies d'énergie et les énergies renouvelables de 20%, et de faire baisser les émissions de gaz à effet de serre de 20%. "Je vais essayer de convaincre mes 26 partenaires de ne pas le rouvrir pour qu'on l'adopte en l'état, avec sans doute une clause de revoyure". "C'est sans doute le dossier le plus difficile de ma présidence", a-t-il souligné, prédisant que "le problème viendra des pays de l'est" soucieux de maintenir leur taux de croissance afin de rattraper les économies de l'ouest.
Autre dossier épineux: le "non" irlandais au traité de Lisbonne, qui "complique notre tache". La question devra être résolue d'ici les élections européennes de juin 2009 et de la réponse dépendra l'adhésion de la Croatie à l'UE, a-t-il prévenu.
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