Le Conseil des ministres franco-allemand qui s’est tenu mercredi 19 février à l’Élysée a été, en grande partie, consacré aux affrontements entre manifestants et forces de l’ordre qui ont fait au moins 25 morts à Kiev. Lors d'une conférence de presse commune organisée à l’issue du conseil, le président français, François Hollande, et la chancelière allemande, Angela Merkel, ont tenu à condamner d’une même voix les "actes inqualifiables, inadmissibles" qui ont été commis dans la capitale ukrainienne.
"Ceux qui ont commis des actes de violence en Ukraine doivent savoir qu’ils seront sanctionnés", a affirmé le dirigeant français. Les deux chefs de l’exécutif ont dit souhaiter que la réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, prévue jeudi, aboutissent à des "mesures ciblées" contre les responsables de la répression menée à Kiev.
Avant même la tenue du Conseil des ministres franco-allemand, le chef de l’État français avait "demandé à l'Union européenne d'engager très rapidement les décisions permettant la mise en œuvre de ces sanctions". Pour François Hollande, l’objectif de l’UE doit être triple : "Faire cesser les violences ; définir des sanctions spécifiques, ciblées et graduées ; et ouvrir un dialogue politique en Ukraine".
"L’Ukraine n’est pas dans l’Europe, mais est en Europe", a indiqué lors de la conférence de presse le président français. Il a rappelé que l’UE est "toujours disponible pour l’accord d’association" proposé aux autorités ukrainiennes, mais que le président Viktor Ianoukovitch avait refusé de signer.
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