En l'absence de la plupart des "éléphants" du PS, le rassemblement de La Rochelle a retrouvé son traditionnel caractère de laboratoire d'idées, à l'exception d'un chassé-croisé hypermédiatisé entre François Hollande et Ségolène Royal désormais officiellement séparés.
Le premier secrétaire du parti a déclaré qu'il ferait "tout ce qu'il faut pour être prêt en 2010" à briguer l'investiture présidentielle du PS en vue de 2012 - une ambition que nourrit également son ex-compagne."Candidat à rien" mais peut-être "candidat à des choses", Bertrand Delanoë a émergé comme le "troisième homme" d'un rassemblement militant studieux marquant la première étape de la refondation du PS.
Le maire de Paris a concentré une grande partie de l'attention médiatique, organisant un point de presse digne d'une présidentiable samedi tout en jurant qu'il n'avait pour l'instant pas d'agenda personnel. "Si je rêve la nuit, ce n'est pas de pouvoir", a-t-il assuré multipliant les appels à ses "copains" socialistes pour qu'ils travaillent collectivement à la nouvelle ligne politique du PS.
"Heureux de retrouver la famille", Michel Rocard s'est déclaré optimiste sur une sortie de crise "en un an, un an et demi" alors qu'il pronostiquait à son arrivée sur le port de La Rochelle une cure d'opposition de dix à quinze ans. Preuve de l'apaisement en cours, le discours de l'ancien Premier ministre de François Mitterrand, dernière figure en date de "l'ouverture" à gauche pratiquée par Nicolas Sarkozy, a été longuement applaudi samedi alors que son arrivée à la tribune avait été salué par des huées.
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