La candidature d’Ilham Moussaïd, une étudiante de 22 ans portant un foulard islamique, sur la liste du NPA dans le Vaucluse divise et embarrasse les politiques. S’élevant contre «un climat nauséabond, islamophobe qui devient insupportable» en France, Olivier Besancenot a assuré, sur i-Télé, que ce choix était «assumé par le NPA au niveau national», même s’il «fait débat y compris dans nos propres rangs».
Débat qui doit être tranché au prochain congrès du parti trotskiste, qui fête sa première année d’existence. Agacé par «cet emballement politique et médiatique avec toute la classe politique qui nous tombe dessus», le candidat anticapitaliste en Ile-de-France a appelé à «comprendre que la société change». Pas question pour lui de s’«excuser. On a fait le NPA pour faire un parti qui fédère des horizons différents, ça fait des clashs, ça fait des étincelles».
Jean-Luc Mélenchon, fondateur du Parti de gauche qui s’allie au NPA dans plusieurs régions, a évoqué, sur Public Sénat, une «erreur». «Lorsqu’on veut être élu, il faut pouvoir représenter tout le monde, c’est donc une erreur de se présenter à une élection en affichant une appartenance religieuse qui rend impossible cette représentation du souverain dans son ensemble».
Martine Aubry, elle, n’aurait «pas accepté que sur les listes socialistes, il puisse y avoir une femme voilée» parce que «c’est une annonce d’une religion qui doit rester du domaine privé et qui ne doit pas rentrer dans le champ de la République». Jean-Marie Le Pen a, quand à lui, minimisé, sur RFI, une «fantaisie vestimentaire qui n’est pas en soi critiquable». Puis a ironisé sur le côté «révolutionnaire» petit bras d’Olivier Besancenot de ne pas présenter «une femme en burqa».
|