La controverse sur la semaine de travail de 35 heures a été relancée dimanche par le député socialiste de l'Essonne Manuel Valls, candidat aux primaires de son parti pour la présidentielle de 2012. Il s'est dit favorable à une réforme de la loi, parlant de "déverrouiller", ce qui implique de revenir à un horaire légal plus élevé, comme celui des 39 heures en vigueur avant la loi.
Emblématique de la période du gouvernement de Lionel Jospin, cette loi est l'objet d'un contentieux idéologique persistant, la gauche considérant qu'elle a créé des emplois et favorisé la croissance, la droite soutenant le contraire.
Sur Europe 1, Manuels Valls a estimé que cette mesure appartenait au passé: "Est-ce que, dans le monde tel qu'il est aujourd'hui, avec la concurrence que nous connaissons, nous pouvons nous permettre d'être sur des idées des années 1970, 1980, 1990 ? Non. Il faut dépasser la question des 35 heures. Oui, nous devrons déverrouiller les 35 heures", a ajouté le maire d'Evry.
Le déverrouillage consisterait, a-t-il laissé entendre, en un quasi-retour à la semaine des 39 heures, l'horaire légal qui précédait la réforme de 1998-2000. "Ceux qui ont la chance d'avoir un emploi doivent pouvoir travailler deux ou trois heures de plus sans avoir recours forcément aux heures supplémentaires, qui ont beaucoup coûté à l'Etat", a-t-il expliqué. |