L'Assemblée nationale a largement adopté mardi le projet de loi sur la transition énergétique, qui prévoit de réduire à 50% la part du nucléaire en 2025 comme promis par François Hollande, un vote où s'est retrouvé la majorité malgré des bémols des écologistes.
Le texte porté par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, qu'elle a présenté comme "un moment fort de ce quinquennat", a été voté en première lecture par 314 voix (socialistes, radicaux de gauche, écologistes) contre 219 (UMP et Front de gauche), et 32 abstentions (UDI principalement). Il doit permettre à la France de mieux maîtriser sa consommation et de moins dépendre des énergies fossiles et nucléaire.
« Nous venons de vivre un grand moment parlementaire », a réagi Ségolène Royal, à l’issue du vote. « L’Assemblée démontre que l’on peut réconcilier la croissance et l’énergie, que l’on peut inventer notre futur », a-t-elle poursuivi, saluant le « dialogue très fructueux entre les parlementaires et le gouvernement ». Si un certain nombre d’amendements écologistes ont en effet adopté au cours de l’examen, ceux-ci n’ont toutefois pas compris les sorties médiatiques récentes de la ministre sur la gratuité des autoroutes le week-end.« Cela n’a pas de logique et va totalement à l’encontre de la transition énergétique », critiquait également un socialiste à l’issue du vote.
"Le flou demeure sur le financement de la loi" qui se trouve "entachée de la suspension de la taxe poids lourds", a aussi déploré l'ancienne ministre EELV Cécile Duflot, après cette annonce jeudi de Mme Royal sur l'écotaxe qui devait financer les infrastructures de transports.
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