Jacques Chirac a entamé mercredi une visite de deux jours en Egypte pour se concerter avec Hosni Moubarak au moment où la tension est vive dans la région avec la crise du nucléaire iranien et l'arrivée au pouvoir du Hamas.
Il était accompagné par trois ministres Philippe Douste-Blazy (Affaires étrangères), Gilles de Robien (Education) et Christine Lagarde (Commerce extérieur) et par une vingtaine de chefs d'entreprise.
Dans son interview au journal Al-Ahram, le président français a affirmé que "la perspective d'un Iran militairement nucléarisé est inacceptable". Mais il privilégie l'action diplomatique pour contraindre Téhéran à renoncer à ses activités d'enrichissement de l'uranium, soulignant que "la porte reste ouverte à une reprise des discussions, dès lors que l'Iran se conforme aux demandes de l'AIEA et du Conseil de sécurité" de l'Onu.
Sur le dossier israélo-palestinien, Jacques Chirac a demandé au président Moubarak de jouer de son influence modératrice auprès du mouvement islamiste Hamas qui a formé le gouvernement palestinien après sa victoire aux législatives de janvier. Il a estimé qu'il "serait à la fois injuste et politiquement maladroit de faire payer à la population palestinienne le prix qu'on voudrait lui faire payer en supprimant l'aide" internationale.
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