Le tribunal de grande instance de Nanterre a annulé jeudi la décision du bureau exécutif du Front national de suspendre son fondateur, Jean-Marie Le Pen, en conflit ouvert avec sa fille Marine, qui lui a succédé à la présidence du parti. Le FN a aussitôt annoncé qu'il faisait appel de cette décision, rendue pour un motif de forme.
L'ancien président du parti d'extrême droite, âgé de 87 ans, avait été suspendu début mai après avoir réitéré des propos polémiques, notamment sur les camps d'extermination nazis. Le tribunal a déclaré "nulle et de nul effet" cette délibération.
"L'association Front national devra rétablir M. Le Pen dans tous les droit attachés à sa qualité d'adhérent et, le cas échéant, à celle de président d'honneur", précise-t-il dans sa décision, obtenue par Reuters.
"L’incroyable éviction dont j'ai été victime annulée, je souhaite maintenant que nous avancions au plus vite vers l'union", a déclaré Jean-Marie Le Pen sur Twitter. L'avocat de l'ancien président du FN, Frédéric Joachim, a estimé que le patriarche pourrait dès vendredi "recommencer à utiliser son bureau et tous les moyens qui étaient mis à sa disposition" et "siéger dans tous les organes dont il fait partie en qualité de président d'honneur".
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