L'entrée en campagne de Jean-Pierre Chevènement est polluée par le dossier du logement de la Ville de Paris qu'il occupe depuis près de 30 ans pour un loyer modéré. Le "Che" est locataire d'un appartement de la Ville de Paris qu'il occupe depuis 1983 pour un loyer nettement en dessous du marché privé.
En 2008, la municipalité, qui venait de prendre le contrôle de la Régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP), avait envoyé un premier avertissement au président du Mouvement républicain et citoyen (MRC). Sous la pression de l'opposition locale, Jean-Pierre Chevènement venait alors de quitter un autre logement social qu'il occupait depuis 1998 dans sa circonscription, à Belfort, pour un loyer de 750 euros. Mais l'ancien ministre de l'Intérieur a toujours refusé de déménager de son appartement de la rue Descartes.
D'un point de vue juridique, la RIVP n'a aucun moyen de faire partir M. Chevènement. "Au moment du renouvellement de son bail, en juin 2010, on a juste pu ajuster son loyer à de nouvelles condtitions de barème. Il a trainé un peu les pieds, mais il a finalement accepté", confier M. Aidenbaum, maire socialiste du 3e arrondissement et président de la RIVP.
Le loyer du "Che" va être réechelonné sur six ans. En juillet 2012, il devrait payer 1 519 euros par mois pour 120 m2. Ce qui reste de moitié inférieur à la moyenne du privé dans ce quartier chic de la capitale. Interrogé mardi 8 novembre ,lors d'un chat sur lemonde.fr, M. Chevènement s'était justifié : "Je ne suis pas dans un logement HLM. Ma situation est parfaitement légale. Un homme politique doit s'attendre à des attaques. Et celle-là ne me surprend pas".
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