La France a rendu lundi un hommage solennel à Lazare Ponticelli , ultime poilu décédé à l'âge de 110 ans, puis à ses 8,5 millions de camarades de la Grande guerre, dont 1,4 million furent tués lors de ce conflit meurtrier de 51 mois.
Après avoir refusé toute cérémonie officielle, Lazare Ponticelli avait donné son accord, quelques semaines avant son décès, à des "obsèques nationales sans tapage, ni grand défilé" et accepté "une messe aux Invalides en hommage à ses camarades morts dans cette horreur de la guerre et auxquels il a promis de ne jamais les oublier".
Le président a dépose une gerbe devant une plaque dévoilée par deux collégiens. La plaque porte ces mots: "Alors que disparaît le dernier combattant français de la première guerre mondiale, la Nation témoigne sa reconnaissance envers ceux qui ont servi sous ses drapeaux en 1914-1918. La France conserve précieusement le souvenir de ceux qui restent dans l'Histoire comme les Poilus de la Grande guerre".
Au cours d'un discours prononcé à l'extérieur du dôme des Invalides, Nicolas Sarkozy a longuement rendu hommage à Lazare Ponticelli, ainsi qu'à Jules-André Peugeot, "le premier mort de la plus atroce des guerres", tué le 2 août 1914. "Cet hommage solennel n'est pas un hommage rendu à la guerre. C'est un hommage à ceux qui l'ont faite", a-t-il précisé, après avoir rappelé les horreurs vécues entre 1914 et 1918.
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