Les révélations du «Guardian» et du «Spiegel», basées sur des informations fournies par Edward Snowden, l'ancien employé de la NSA qui a révélé l'étendue considérable du programme de surveillance Prism, sont explosives. Elles interviennent alors que les négociations sur un accord de libre-échange transatlantique entre Bruxelles et Washington doivent débuter prochainement. Les tensions s'étaient déjà accumulées, notamment sur la question de l'exception culturelle. Le président de la Commission européenne, José-Manuel Barroso, est resté très discret depuis que l'affaire de l'espionnage de l'Union européenne a éclaté. Lundi, il a fait savoir qu'il avait «donné pour instruction aux services compétents de la Commission de procéder à une inspection et une vérification de sécurité approfondies» dans les bâtiments de l'Union européenne. La France, comme l'Italie, la Grèce et de nombreux alliés des Etats-Unis, a aussi été visée. Selon le «Guardian», une opération a été menée contre la mission française à l'ONU sous le nom de code «Blackfoot». Une autre visait l’ambassade de France à Washington, sous le nom «Wabash». Pour François Hollande, la France ne peut «accepter ce type de comportement entre partenaires et alliés». «On ne peut avoir de négociations, de transactions, sur tout domaine, qu'une fois obtenues ces garanties pour la France, et ça vaut pour toute l'Union européenne, et j'allais dire pour tous les partenaires des Etats-Unis», a ajouté le Président.
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