Marine Le Pen et le Front national vont être remboursés de l’intégralité des frais engagés pour la campagne présidentielle de 2012. Malgré la décision de la Commission des comptes de campagne (CNCCFP) de retoquer un certain nombre de ses factures, pour un montant avoisinant les 700 000 euros. Le plafond légal des dépenses électorales autorisées pour chaque candidat présent au premier tour de la présidentielle s’élève à 16 851 000 euros. Et chaque candidat ayant réalisé plus de 5% des voix sans parvenir au second tour peut se voir rembourser 47,5% du plafond autorisé, soit la somme de 8 004 225 euros. C’est le cas de la candidate frontiste, qui a obtenu 18,3% des suffrages. La fille de Jean-Marie Le Pen a dépensé précisément 9 095 908 euros. Dès le départ, elle savait donc qu’elle en serait pour environ un million d’euros de sa poche. Sur la somme globale des dépenses qu’elle avait engagées pour sa course à l’Elysée, la commission a validé 8 487 743 euros de factures, qu’elle a jugées bien correspondre à des dépenses liées au scrutin présidentiel. La commission a rejeté l’ensemble des dépenses liées à l'université d’été du FN, qu’elle n’a pas considérées en rapport avec la présidentielle. De même qu’elle a rejeté les sommes dépensées en petits fours et chapiteaux pour «le bal de la marine», soirée mondaine destinée à recueillir des fonds et organisée dans le manoir familial des Le Pen à Saint-Cloud. Une soirée où les invités ont dû choisir un déguisement en rapport avec la marine. Bruno Gollnisch avait ressorti pour l’occasion son uniforme de capitaine de corvette et Jean-Marie Le Pen jouait les pirates. La commission n’a pas non plus accepté de valider les salaires des gardes du corps de Marine Le Pen.
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