Ségolène Royal a rencontré une vingtaine d'enseignants et de chefs d'établissements de Seine-Saint-Denis. Elle leur a indiqué que l'assouplissement de la carte scolaire qu'elle appelait de ses voeux n'interviendrait pas avant "un an de réflexion", soit à la rentrée 2008.
"Les enseignants ont besoin d'être mobilisés en faveur de la gauche", a expliqué un des professeurs réunis au lycée professionnel hôtelier des Lilas de Dugny. "Ce doute-là mériterait d'être levé".
Face à leurs interrogations, elle a opposé sa "vision globale" de l'Education nationale à une logique "quantitative", refusant de s'engager à ce stade sur les suppressions de postes. "Tout ce que je pourrai rétablir, je le ferai", a-t-elle expliqué. "Il n'y a pas de raison de faire de la régression".
"Tout ce qui toucherait à la carte scolaire tendrait à accroître la ghettoïsation", a estimé un professeur autour de la table. "Les solutions ne seront pas uniformes sur l'ensemble du territoire", a fait valoir Ségolène Royal, qui veut "redécouper à partir de la réalité du terrain".
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