Sur fond de polémique sur les renseignements généraux, le président de l'UMP, accusé par la gauche de capter l'héritage de Jaurès dans ses discours, s'en est pris violemment au "communautarisme historique" de ses adversaires.
"Ce que je sais, c'est qu'il y a des gens pour lesquels le patriotisme de parti sera toujours plus grand que l'amour de la patrie", a déclaré Nicolas Sarkozy devant quelque 2.000 partisans réunis au Palais des sports de Saint-Quentin.
Pour sa première réunion publique depuis son intronisation le 14 janvier par l'UMP, il a cité à nouveau Jaurès, Blum et Marc Bloch. "Ce que je sais, c'est que l'histoire de France n'appartient à personne et qu'elle n'a pas commencé avec l'histoire du Parti socialiste français", a lancé le candidat UMP.
Multipliant les exemples, il a accusé ses adversaires de "communautarisme historique", dénonçant "la gauche qui proclame que l'Ancien régime", "les croisades", "la chrétienté", "la droite ce n'est pas la France". "Elle ne comprend rien à la France qui n'a jamais été rien d'autre qu'une synthèse", a pursuivi le candidat UMP. Pour lui, "cette gauche-là n'a rien à voir avec celle de Jaurès, ni avec celle de Blum".
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