Nicolas Sarkozy a présenté son plan anti-crise à Rethel, dans le département des Ardennes où il avait, en décembre 2006 pendant sa campagne électorale, parlé à "la France qui souffre". Alors qu'est attendue jeudi l'annonce d'une nouvelle flambée du chômage et que le moral des ménages s'effondre, environ 150 manifestants FO, CGT et Sud étaient venus lui rappeler sur une banderole cette "France qui souffre", qu'il avait alors promis d'aider.
Le nombre de contrats financés en grande partie par de l'argent public et destinés aux inactifs les plus démunis sera accru l'année prochaine de 100.000 pour atteindre 330.000, a-t-il dit, sans chiffrer le coût de cette mesure évalué à l'Elysée à 150-200 millions d'euros.
Il a justifié sa décision par le "pragmatisme", décochant quelques flèches aux socialistes: "Jospin en avait créé 500.000. Qu'on ne vienne pas me dire que je change de politique économique. J'essaie d'être pragmatique"
Il a plaidé pour le travail dominical, demandant aux parlementaires d'examiner "maintenant" et "sans tabous" une proposition de loi déjà prête. Il entend aussi encourager les emplois de service à domicile. Juste avant son discours dans la salle des fêtes, accompagné par les ministres Christine Lagarde (Economie), Xavier Bertrand (Travail) et Laurent Wauquiez (Emploi), il a visité le "Pôle emploi" de la ville, issu de la fusion de l'Anpe et de l'Unedic, réforme qui sera généralisée dès "l'été prochain". |