Rachida Dati, maire du VII e et députée européenne en 2009 veut désormais se présenter aux législatives sur la deuxième circonscription de Paris (V e , VI e et VII e ). Or, c'est précisément sur cette circonscription que François Fillon veut atterrir début 2012. Entre eux deux, la guerre est déclarée.
Dimanche soir sur Radio France, Dati n'a pas seulement critiqué le «parachutage» du premier ministre, elle a accusé Fillon d'avoir «fait recruter» au ministère des Finances, «contre l'avis du ministère», le fils de l'ancien maire de Paris et député maire sortant du V e , Jean Tiberi, pour s'assurer leur soutien. Elle a aussi accusé Fillon d'employer à Matignon une permanente du groupe UMP au Conseil de Paris «pour se charger de sa campagne» dans la capitale. Anne Faguer, la jeune chargée de mission visée par Dati, est aujourd'hui à Matignon conseillère aux «affaires réservées».
Mardi dernier, Rachida Dati a ostensiblement boycotté la convention UMP sur le chiffrage du projet socialiste où elle devait animer une table ronde sur la justice. Elle était furieuse de constater que rien ne ralentissait le train des déclarations de François Fillon sur sa venue à Paris.
Mais le lendemain, par l'entremise de Christian Jacob, elle a accepté de présider une réunion de la section parisienne du club de Copé, Génération France.fr. Thème de la soirée: «La Parisienne de demain». «Paris vaut mieux que des querelles», y avait-t-elle déclaré. C'était quelques jours avant l'attaque sur Radio France. Dati y a rappelé ses services rendus en 2007 pendant la campagne. Sous-entendu: elle, qui a incarné la réussite d'une femme issue de l'immigration, est prête à repartir au combat pour 2012. À condition qu'un accord soit trouvé avec elle sur Paris.
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