Le nouveau ministre de l'Economie, Emmanuel Macron a commis un faux pas dès sa première intervention dans les médias, en parlant de salariées "illettrées" d'une entreprise. Dans une tentative maladroite de donner un exemple concret des maux de la France, M. Macron a évoqué sur les ondes d'Europe 1, les salariées de l'abattoir de Gad en Bretagne, en liquidation judiciaire, qu'il a récemment visité, disant que "beaucoup sont illettrées".
Macron soulignait que selon lui cette situation, alliée à l'absence de permis de conduire, coûteux et long à obtenir en France, les empêchait de trouver du travail ailleurs. Les discussions ont rapidement fleuri sur les réseaux sociaux, certains reprochant au ministre un ton "condescendant" voire de "mépris" à raccrocher à la récente polémique sur les "sans-dents".
Le tollé s'est poursuivi en Bretagne, d'anciens salariés et des syndicalistes dénonçant des propos "inadmissible", du "mépris". "Le non retour à l'emploi chez Gad n'est pas dû au fait qu'on soit une femme, qu'on soit illettrée ou qu'on n'ait pas le permis de conduire", a souligné un ancien délégué FO de l'abattoir, Olivier Le Bras.
Enfin, les réactions politiques ont suivi et la première question au gouvernement de la séance de mercredi à l'Assemblée nationale était pour Emmanuel Macron. Visiblement tendu, Macron a présenté dans l'hémicycle ses "excuses les plus plates aux salariés" "blessés" et exprimé ses "regrets"
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