Clôturant la convention nationale sur un nouveau modèle de développement à La Plaine-Saint-Denis, Martine Aubry a évoqué les déclarations du président de la République sur les retraites et lancé: «non seulement, le président se renie - on est habitué - mais faute de courage de présenter ses propres réformes, il attaque les nôtres».
«Faut-il qu'il soit déboussolé pour attaquer le prédécesseur de son prédécesseur!», en allusion aux critiques du chef de l'Etat de l'acquis de François Mitterrand qui a abaissé l'âge légal de la retraite à 60 ans. «On reconnaît bien Nicolas Sarkozy dans cette attaque», a-t-elle affirmé. «A son inconstance, il ajoute aujourd'hui l'inélégance. Et à son inefficacité - je le dis parce que je le pense comme ça - il ajoute une dose de vulgarité.
Elle a ensuite affirmé qu'«une société n'est pas faite pour faire payer ceux qui ne sont pas responsables de cette crise. Ce ne sont pas les fonctionnaires qui en sont responsables, les salariés et les retraités. Ce sont ceux qui nous ont conduits à cette situation». «Alors, j'entends bien M. Sarkozy nous donner des leçons en matière de gestion», a-t-elle affirmé, ajoutant: «J'ai un peu l'impression, quand Nicolas Sarkozy nous donne des leçons de maîtrise budgétaire, c'est un peu M. Madoff qui administre quelques cours de comptabilité».
Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, a aussitôt réagi à ces propos, samedi en fin d’après-midi. «Il est regrettable que Mme Aubry s'abaisse à injurier le président de la République en le comparant notamment à un escroc. Les Français jugeront où est la vulgarité», a-t-il affirmé dans un communiqué.
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