Un "bras de fer" a commencé avec ArcelorMittal autour de l'avenir de l'aciérie de Florange, a estimé jeudi 27 septembre Arnaud Montebourg, précisant que le groupe avait fait une première "concession" en acceptant une éventuelle reprise de certaines activités du site.
"Nous sommes aujourd'hui dans un bras de fer qui commence et nous allons le mener ensemble", a déclaré le ministre du Redressement productif devant des salariés. "Mittal a fait la première concession qui consiste aujourd'hui à accepter une reprise, là où ailleurs, dans d'autres sites, il la refuse", a-t-il souligné.
Le gouvernement a "répété, martelé, rappelé" qu'il souhaitait le redémarrage des deux hauts-fourneaux de Florange à l'arrêt depuis 14 mois, et "à l'évidence, il ne vous a pas échappé que ce souhait n'était nullement partagé par les actionnaires et la direction du groupe ArcelorMittal", a souligné le ministre sous les huées des salariés.
La direction d'ArcelorMittal dira lundi lors d'un CCE à Saint-Denis "ce qu'il a finalement décidé après ce mois de bras de fer, il en prendra seul la lourde responsabilité", a assuré le ministre. Les syndicalistes reçus par Arnaud Montebourg se sont dits "déçus", mais la CFDT a défendu le principe de la loi évoquée par M. Montebourg pour "organiser la reprise par voie de justice d'un site industriel viable". De leur côté la CGT et FO ont appelé à une nationalisation de l'usine.
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