Arnaud Montebourg a étrenné sur France 2 dans "Des paroles et des actes" son "nouveau personnage", comme le décrit avec ironie l'entourage d'un de ses collègues du gouvernement. Il a rompu le jeûne médiatique qu'il s'était imposé en abordant de nombreux sujets, de Florange à Renault en passant par son positionnement au sein du gouvernement, réalisant même quelques mea culpa.
Sur Florange, la blessure semble dépassée, même si le ministre ne se renie pas en maintenant la validité de son idée de nationalisation temporaire. "Quand c'est arbitré, nous travaillons ensemble", a déclaré celui qui n'est resté au gouvernement qu'après l'intervention du président François Hollande désireux de le garder à son poste.
Arnaud Montebourg a dressé un bilan de son action depuis huit mois, affirmant que ses services ont permis de sauver près de 43.000 emplois sur 51.000 menacés.
Il a battu sa coulpe à plusieurs reprises, notamment à propos du dossier PSA, quand, en poste depuis peu, il s'en était violemment pris au constructeur automobile qui voulait supprimer 8.000 poste et fermer une usine. "J'ai beaucoup d'estime pour M. Varin, c'est un homme très droit, et d'ailleurs, c'est pas facile pour lui, et si vous voulez me faire dire qu'on aurait pu s'y prendre autrement, je pense que je peux vous le dire", a-t-il déclaré.
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