Le premier ministre grec a annoncé son intention d’organiser un référendum sur le plan de sauvetage adopté jeudi matin par le Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement de la zone euro qui prévoit une décote de 50 % des obligations grecques, une recapitalisation des banques et une augmentation de la force de frappe du Fonds européen de stabilité financière (FESF).
En échange, l’Union européenne et le Fonds monétaire international s’installeront à demeure pour contrôler à chaque instant l’exécution des mesures d’austérité en Grèce et éviter de nouveaux dérapages. Les Grecs « veulent-ils l'adoption du nouvel accord ou le rejettent-ils ? Si les Grecs n'en veulent pas, il ne sera pas adopté », a déclaré Georges Papandréou.
Lassé de voir son pays paralysé par les grèves à répétition, des manifestations de plus en plus violentes et les menaces de sécession au sein de sa majorité, Papandréou veut soumettre l’austérité à référendum en demandant aux Grecs de trancher entre leur attachement à l’euro et les sacrifices qu’il faut consentir pour y rester.
Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel ont sommé mercredi la Grèce de se positionner sur sa sortie ou non de la zone euro. Le référendum décidé par le Premier ministre grec qui sera organisé le 4 décembre, va s'avérer déterminant pour l'avenir du pays.
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