Après une brève passation de pouvoir avec Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls s'est installé mardi à Matignon où il a poursuivi d'intenses négociations pour composer son futur gouvernement, qui sera dévoilé mercredi et ne comptera pas les écologistes, qui refusent d'y participer.
Il a rendu hommage au Premier ministre démissionnaire, debout à ses côtés, l'assurant qu'il poursuivrait le "travail engagé au service du redressement". Jean-Marc Ayrault, qui a décrit une "tâche éprouvante, exigeante, mais en même temps exaltante", a été longuement et chaleureusement applaudi par le personnel de Matignon. Dans la foulée, il a regagné en train avec son épouse sa ville de Nantes, où il a été accueilli à la gare par plusieurs dizaines de militants socialistes aux cris de "Merci Jean-Marc!".
Alors que durant la journée de mardi les discussions avec les dirigeants d'EELV laissaient penser qu'ils accepteraient d'en être, la direction du parti a finalement tranché: ce sera non. Un refus qui, après 18 mois de participation écologiste au gouvernement, change singulièrement le visage de la majorité, même si le parti assure qu'il en demeurera un "partenaire vigilant".
Manuel Valls n'avait pourtant pas ménagé sa peine pour tenter de retenir les écologistes: recevant une délégation du parti, il s'est engagé sur le processus entamé sur "la transition énergétique", des actions en faveur de la "justice sociale", et de la "décentralisation", trois thèmes qui leur sont chers. Il leur a assuré en outre qu'un grand ministère de l'Ecologie pouvait leur échoir s'ils le désiraient.
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