A quatre jours du premier tour de la primaire socialiste, les 6 candidats ont pour la troisième fois exposé leurs positions, lors du débat sur Public Sénat/LCP-AN, BFM TV, RMC et le Nouvel Obs. Un débat sérieux, sur les retraites, l'école, la santé, les banlieues ou l'Europe  sans franche opposition.

« La présidentielle, c’est une rencontre, avec un homme une femme. Je me suis  préparé depuis de long mois », affirme ainsi François Hollande, qui « sollicite la confiance » des Français. Il rappelle sa « grande cause », la jeunesse. Il prend « la mesure de l’injustice » et de la dette. « Il faudra du courage », prévient-il.

Martine Aubry ne veut « pas seulement s’assoir dans le fauteuil de M. Sarkozy » en mai 2012. Si elle veut « mettre au pas la finance », elle prévient qu’« il faudra du courage ». Elle ajoute : « Je ne commencerai pas ma présidence au Fouquet’s pour laisser les hauts fourneaux et les écoles fermées ».

« Je souhaite prolonger la belle histoire de la précédente élection présidentielle, celle qui a apporté à la candidate de gauche 17 millions de voix », rappelle Ségolène Royal parlant d’elle à la troisième personne. « Vous ne vous êtes pas trompés à ce moment-là ».

Arnaud Montebourg choisit de se montrer inquiétant. Il parle « d’adversité », de « tempête » de « système financier qui s’écroule ». « Nous n’avons d’autres choix pour survivre que d’inscrire un chapitre nouveau de l’histoire de France ». Manuel Valls lance : « vous avez peut-être une nouvelle fois été déçus des fausses promesses, des idéologies du passé ». Il insiste : « Ma candidature est celle de la vérité, de la confiance retrouvée ».