Lors de la célébration du vendredi saint à la basilique Saint-Pierre, à laquelle assistait le pape, le père franciscain Raniero Cantalamessa, prédicateur de la Maison pontificale, a rappelé que tout au long de l'histoire les Juifs avaient été victimes de "violences collectives".
Il a lu des extraits d'une lettre d'un ami juif qui dit "suivre avec dégoût les violentes attaques concentriques contre l'Eglise, le pape: 'Le recours à des stéréotypes, le glissement de la responsabilité et de la culpabilité personnelles vers une culpabilité collective me rappellent les aspects les plus honteux de l'antisémitisme'."
Les organisations juives à travers le monde ont réagi avec indignation au parallèle ainsi dressé. "Je suis absolument abasourdi. C'est pure folie!", s'est exclamé Amos Luzzatto, ancien président des communautés juives d'Italie.
Le grand rabbin de Rome, Riccardo di Segni, qui avait accueilli Benoît XVI dans sa synagogue de la capitale italienne, en janvier dernier, a déclaré pour sa part que ces propos étaient du "plus mauvais goût", surtout en ce jour de la semaine sainte où les chrétiens prient pour la conversion des Juifs, tenus pour responsables collectivement de la crucifixion de Jésus |