Arnaud Montebourg a violemment mis en cause la stratégie du groupe PSA Peugeot Citroën, dont il a reçu le PDG, et a averti que les mesures d'aides prévues pour la filière ne se feront pas sans contrepartie.
"Nous avons un vrai problème sur la stratégie de Peugeot, l'alliance avec General Motors, le comportement de l'actionnaire", a déclaré sur France Inter le ministre du Redressement productif, qui a reçu à 18H30 à Bercy Philippe Varin, le président du directoire de PSA. "Des explications mutuelles ont été échangées. Le dialogue qui associe l'ensemble des parties prenantes est amené à se poursuivre", a fait savoir le ministère à l'issue de la rencontre.
Le premier constructeur automobile français, contrairement à son concurrent national Renault, dont l'Etat est actionnaire, a maintenu ces dernières années une plus grande partie de sa production en France et plus largement en Europe. Cette stratégie se retourne aujourd'hui contre lui.
PSA a annoncé la suppression de 8.000 postes en France et la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois, près de Paris, pour réduire ses capacités, position que le gouvernement socialiste juge "inacceptable en l'état". |