Jacques Chirac a justifié jeudi devant le juge Alain Philibeaux l'existence des emplois contestés par "les tâtonnements" qui ont accompagné la mise en place en France d'un financement des partis. Il a également expliqué qu'il ne suivait pas de prés à cette époque le fonctionnement quotidien du RPR, dont relevaient les salaires des permanents du RPR.
L'affaire des emplois fictifs du RPR remonte à octobre 1995, lorsque le juge de Nanterre Patrick Desmure, auquel a succédé M. Philibeaux, avait été saisi d'une affaire de paiements de salaires de permanents du RPR par la ville de Paris, sous les mandats de Jacques Chirac et alors qu'il présidait le parti (entre 1976 et 1994).
Questionné sur la quarantaine de personnes citées dans le dossier l'ancien chef de l'Etat a déclaré "Quand j'ai compris qu'il pouvait se passer des choses, j'ai nommé pour y mettre un terme des gens capables de maîtriser les éventuelles dérives", en citant les noms d'Alain Juppé et de Robert Galley, a précisé une source proche du dossier, confirmant une information du Monde daté de samedi.
L'ancien Premier ministre Alain Juppé a été condamné en appel dans ce dossier en 2004 à 14 mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité et Robert Galley, ancien ministre et trésorier du RPR, à 9 mois de prison avec sursis.
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