"Le Smic à 1.500 euros brut dans cinq ans ou la généralisation des 35 heures sont deux idées qui étaient dans le projet des socialistes, que j'ai dû reprendre dans le pacte présidentiel, et qui n'ont pas été du tout crédibles", a déclaré mercredi Ségolène Royal sur la Chaîne Parlementaire.
"C'est de sa part la preuve d'une très grande duplicité", s'est indigné le socialiste Jean-Luc Mélenchon sur RTL, "nous sommes dans le domaine de la pure et simple provocation consternante". François Hollande avait accueilli ces propos avec réserve. Elle a "toujours eu cette distance à l'égard du projet des socialistes", a-t-il observé sur France-Inter.
Mais "quand il y a échec, il y a forcément responsabilité. On ne peut pas dire: 'c'est la faute à pas de chance'", a ajouté le futur ex-patron du PS, sans préciser s'il visait Ségolène Royal, dont certains au PS déplorent l'absence d'autocritique après sa défaite et l'accusent de vouloir en faire porter le chapeau aux "éléphants". Ségolène Royal avait déjà reçu la veille un coup de griffe de Nicolas Sarkozy qui, lors de son entretien télévisé, a critiqué son analyse de sa défaite. "Si j'avais échoué, je n'aurais pas dit ça", a lancé le président, "c'est toujours le candidat qui est responsable".
Durant la campagne, Ségolène Royal s'était engagée à porter le Smic à 1.500 euros brut en cinq ans. Elle s'était montrée plus évasive sur la question des 35 heures, sans jamais s'opposer ouvertement à leur généralisation, prévue dans le projet du PS.
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