Un prêtre de 86 ans a été égorgé, mardi 26 juillet 2016, lors de l’attaque d’une église à Saint-Étienne-du-Rouvray, dans l’agglomération de Rouen (Seine-Maritime). Un attentat revendiqué par l’organisation jihadiste État islamique (EI), qui s’est déroulé moins de deux semaines après la tuerie de Nice, qui avait fait 84 morts. Les deux terroristes ont été abattus par les policiers. Une personne qui se trouvait dans l’église au moment de l’attaque, a été grièvement blessée, trois autres sont saines et sauves, mais choquées.
Les deux hommes sont entrés dans l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray vers 9h30, à l’heure de la messe matinale. À l’intérieur, se trouvaient cinq personnes : un prêtre et plusieurs paroissiens. Une religieuse est parvenue à prendre la fuite. Cinq personnes ont été prises en otage. Le prêtre, Jacques Hamel, 86 ans, installé dans la commune depuis 2000, a été égorgé. Une seconde personne a été grièvement blessée. Son pronostic vital était engagé, lors de sa prise en charge par les secours.
Quelques heures après l'attaque terroriste de Saint-Etienne-du-Rouvray, les éléments se précisent sur l'identité d'un des assaillants qui ont pris en otage puis égorgé le prêtre Jacques Hamel. Formellement identifié, Adel Kermiche, Un jeune homme de 19 ans, fiché S mais au casier judiciaire vierge, avait tenté à deux reprises de se rendre en Syrie l'an dernier comme l'expliquait L'Express ce mardi. Lors de sa deuxième tentative, en mai 2015, il avait essayé de rejoindre Daech en passant par la Suisse et par Istanbul, muni de la carte d'identité de son frère, avant de se faire arrêter dans un aéroport turc.
Extradé vers la Suisse puis vers la France, il fait alors l'objet d'une fiche S pour "Sûreté de l'Etat" et est incarcéré le 22 mai 2015 pendant 10 mois. Il est libéré le 22 mars 2016 sur demande du juge d'instruction, placé sous contrôle judiciaire et sous bracelet électronique dans l'attente d'un procès pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste". Le parquet s'était opposé à cette libération, sans obtenir gain de cause.
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