Nicolas Sarkozy s'est rendu mardi à Solenzara en Corse, l'une des bases de départ des appareils français qui participent aux opérations militaires de la coalition au-dessus de la Libye. Il était accompagné par le ministre de la Défense, Gérard Longuet. Le chef de l'Etat s'est fait "présenter le dispositif engagé dans les opérations aériennes militaires" dans le cadre de l'opération Harmattan lancé samedi dernier.
Au plus bas dans les sondages et confronté à une poussée du Front national dans les urnes, le chef de l'Etat, qui joue un rôle en pointe sur le dossier libyen, a sans doute en tête le deuxième semestre 2008, quand ses succès à l'international avaient permis de redresser une cote de popularité déjà entamée.
Pour François Miquet-Marty, président de l'institut de sondages Viavoice, les effets devraient être bénéfiques auprès de l'électorat traditionnel de droite, qui avait mal vécu les atermoiements de la diplomatie française lors des soulèvements populaires en Tunisie et en Egypte.
"On avait aussi des électeurs déstabilisés par le style Sarkozy, avec sa tendance à privilégier l'image personnelle à la fonction présidentielle. Le chef de l'Etat se retrouve dans une posture présidentielle, gaullienne, et sa démonstration de sa capacité à faire bouger les choses et de promouvoir l'image de la France dans le monde ne peut être que bénéfique", dit-il. |