L'émission "En direct de l'Elysée" jeudi soir a permis à Nicolas Sarkozy de corriger son image personnelle mais pas encore de redresser sa popularité. Il a affiché pendant 100 minutes une humilité et une modestie qu'il n'avait guère montrées depuis son élection il y a un an.
Il a reconnu avoir une part de responsabilité dans le désamour des Français à son égard et admis des "erreurs", un mot qu'il a prononcé à plusieurs reprises au cours de l'émission. Cependant, il n'a certes rien renié des réformes engagées et s'est dit persuadé qu'il n'y avait pas "d'autre stratégie".
Il a confessé "une erreur de communication totale" sur l'une de ses réformes les plus contestées, le "paquet fiscal" voté l'été dernier dans la foulée de son élection. Déclarant avoir tiré les leçons de ces erreurs, il a assuré que les choses étaient désormais "en ordre" au gouvernement et y compris dans sa vie privée.
Une des rares annonces concrètes de Nicolas Sarkozy a été la généralisation en 2009 du Revenu de solidarité active (RSA), un dispositif d'aide à l'insertion et au retour à l'emploi. Ce dispositif serait en partie financé par redéploiement de crédits consacrés à la prime pour l'emploi, un complément de revenu pour les plus bas salaires, ce que les syndicats et la gauche ont immédiatement dénoncé.
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