Nicolas Sarkozy, François Fillon et les dirigeants des principaux partis français sont arrivés samedi matin à Beyrouth pour apporter le soutien de la France au nouveau président libanais, Michel Souleïmane. On comptait dans la délégation française Bernard Kouchner, le ministre de la Défense Hervé Morin, les dirigeants de l'UMP Patrick Devedjian, Jean-François Copé et Jean-Pierre Raffarin, le socialiste François Hollande, la communiste Marie-George Buffet, le président du MoDem François Bayrou, celui du Parti radical de gauche Jean-Michel Baylet et, pour les Verts, Cécile Duflot.
"C'est exceptionnel et je crois même que cela ne s'est jamais fait avant", explique-t-il dans une interview publiée par les quotidiens libanais L'Orient-Le Jour, Annahar et Assafir. "Le message, il est clair : la solidarité de la France envers le peuple libanais, l'attachement de notre pays à l'indépendance et à la souveraineté du Liban, ce n'est pas une affaire de partis, ce n'est pas une affaire de personnes, c'est l'affaire de la nation française tout entière", ajoute-t-il.
Nicolas Sarkozy devait initialement aller voir les soldats français de la Finul à At-Tiri, au Sud-Liban. Mais l'Elysée a annoncé vendredi l'annulation de cette étape, officiellement pour garder un caractère "exclusivement politique" à sa visite. La France est le deuxième pays contributeur en troupes de la Finul, avec 1.600 soldats et 13 chars Leclerc.
"Je me consacrerai pour ma part aux entretiens avec le président libanais nouvellement élu, avec le Premier ministre libanais nouvellement nommé (Fouad Siniora) et avec l'ensemble des responsables politiques", a expliqué vendredi le président français lors d'une conférence de presse à Athènes. "J'ai pensé que la signification était plus forte si je m'en tenais à la visite à Beyrouth aux autorités libanaises."
Nicolas Sarkozy est le premier chef d'Etat non arabe à aller au Liban après l'élection du général Souleïmane le 25 mai. Un voyage jugé "politiquement à risque" par un spécialiste du Proche-Orient. "Il y a des risques de dérapage. Plus que dans toute autre région, c'est un endroit où chaque mot ou absence de mot compte. Il suffit de peu de choses pour mettre le feu aux poudres."
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