L'entourage du Premier ministre vient d'annoncé à la presse « quelques ajustements » au gouvernement. Officiellement, « il y a deux ou trois petites zones où il manque quelqu'un ». Officieusement, il s'agit de contenir le courroux des centristes.
Si les « ajustements » sont prévus pour « les jours qui viennent », c'est que le temps presse. Dès le soir du remaniement, des voix se sont élevées au sein de la majorité pour déplorer le peu de place laissé aux centristes.
Certes, Michel Mercier est arrivé au ministère de la Justice et Maurice Leroy au ministère de la Ville, mais qui connaît le premier en congé du MoDem et le second en froid avec le Nouveau Centre ? Le poids des centristes au gouvernement a nettement perdu en importance, avec les départs de Hervé Morin et Jean-Louis Borloo, respectivement présidents du Nouveau Centre du Parti radical.
L'enjeu n'est pas moindre pour le chef de l'Etat : aujourd'hui dans l'impossibilité de réunir suffisamment d'électeurs sur la seule étiquette UMP, comme il a pu déjà le vérifier aux européennes puis aux régionales, il s'agit d'entretenir de bonnes relations avec le candidat du centre en 2012 et de s'assurer de son soutien sans faille au second tour de la prochaine présidentielle. |