L'agence Standard & Poor's a placé sous surveillance négative les pays de la zone euro et menace d'abaisser de deux crans le AAA de la France, ce qui risque de renchérir le coût de ses emprunts sur les marchés financiers. Moody's menace de faire de même.
Un responsable gouvernemental français juge "probable" une dégradation de la note française, à laquelle le chef de l'Etat semble également se résigner. Si les agences de notation retiraient son triple A à la France, "nous affronterions cette situation avec sang-froid et calme", dit-il. "Ce serait une difficulté de plus mais pas insurmontable."
"Ce qui compte avant tout, c'est la crédibilité de notre politique économique et notre stratégie déterminée de réduction de nos dépenses", ajoute-t-il. "Nous respecterons scrupuleusement les engagements que nous avons pris."
Nicolas Sarkozy estime que l'accord conclu vendredi à Bruxelles sur un renforcement de la gouvernance et de la discipline budgétaire dans la zone euro répond en partie aux préoccupations des agences de notation. Il estime que la France et l'Allemagne ont fait "tout ce qu'il était possible de faire" pour éviter une explosion de la zone euro mais aussi pour que les Britanniques soient partie prenante à l'accord, ce qu'ils ont finalement refusé pour éviter d'être soumis à plus de régulation financière.
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