Nicolas Sarkozy a rencontré les membres de l'opposition libyenne à l'Élysée. Au cours de cette rencontre, les membres du Conseil national de transition (CNT) auraient adressé plusieurs demandes au président de la République (brouiller les transmissions militaires de Kadhafi, détruire le bunker du colonel, neutraliser les aéroports).
Nicolas Sarkozy a tout accepté. Il a seulement expliqué que la zone d’exclusion aérienne sera probablement impossible à obtenir au Conseil de Sécurité. Sur les frappes ciblées, il a dit qu’il allait demander aux Européens de mener une opération commune. Il a précisé que l’Allemagne était réticente. Il a dit qu’il était tout à fait hostile à une intervention sous pavillon de l’Otan . Il a affirmé qu’en tout état de cause et si nécessaire la France effectuerait ces frappes elle-même.
C’est Bernard-Henry Lévy qui a facilité la rencontre. Il a téléphoné de Benghazi à Nicolas Sarkozy jeudi soir, alors qu’il se trouvait avec le patron du Conseil National de Transition et son porte-parole. Il a proposé au chef de l’Etat de rencontrer des représentants de cette opposition cette semaine, ce que Nicolas Sarkozy a accepté tout de suite.
Bernard-Henry Lévy était présent lors de la rencontre de ce matin. Sur son rôle, il dit : « Je suis peu suspect de complaisance avec Nicolas Sarkozy. Je suis en désaccord à peu près total avec tout ce qu’il fait ces temps-ci, souvent même choqué. Mais ce matin j’étais heureux et fier de la position prise par mon pays. » |