Nicolas Sarkozy a annoncé mardi qu'il allait prendre des mesures contre les blocages dans les raffineries et pour que "l'ordre soit garanti" alors que la contestation contre la réforme des retraites se durcit.
"Je comprends l'inquiétude. Dans une démocratie, chacun peut s'exprimer mais on doit le faire sans violence et sans débordement. Je tiendrai dès mon retour à Paris une réunion pour débloquer un certain nombre de situations, parce qu'il y a des gens qui veulent travailler et qui ne doivent pas être privés d'essence", a déclaré M. Sarkozy.
Il s'exprimait à Deauville où il participait à un sommet franco-germano-russe alors que la France vit sa 6e journée de manifestations et de grèves depuis la rentrée contre l'impopulaire réforme des retraites. La crainte d'une paralysie de l'économie s'est renforcée mardi avec le durcissement de la contestation dans les secteurs stratégiques de l'énergie et des transports.
Avec l'ensemble des 12 raffineries en grève, à l'arrêt ou en cours d'arrêt, plus de 2.500 stations-service étaient à sec lundi soir (sur 12.500) et plusieurs dépôts pétroliers restaient bloqués par des grévistes ou des manifestants. Selon le Premier ministre François Fillon, "un tiers des départements" français sont touchés par des difficultés d'approvisionnement en carburant dans les stations-service. |