Lors d'une visite au Havre, en Normandie, Nicolas Sarkozy a fait valoir jeudi que la réforme des ports, engagée en 2008 et en phase de mise en oeuvre après la signature le 15 avril d'une nouvelle convention collective des métiers portuaires, n'était qu'une étape.
"La réforme des ports n'est pas une fin en soi", a-t-il déclaré sur un des portiques surplombant une nouvelle plateforme dédiée aux porte-conteneurs, qui fait du Havre le premier port français pour cette activité.
"Elle n'est qu'un moyen pour que les ports français deviennent des ports plus compétitifs encore que Rotterdam et Anvers", a-t-il ajouté. "C'est une ambition pour la France, qui a des façades maritimes à nulle autre pareille en Europe et qui va redevenir une grande puissance maritime."
Lors d'une table ronde, il a déploré que la France ne soit pas aujourd'hui la puissance portuaire qu'elle pourrait être grâce à sa géographie. Alors que le trafic maritime européen a augmenté de 60% en dix ans, cette progression n'a pas profité aux ports français, dont la part de marché en Europe est tombée à 14%, selon un document gouvernemental. |