Le meeting samedi à Bordeaux du candidat Nicolas Sarkozy pour la présidence de l’UMP, en présence de plus de 4.000 personnes pour le moins enthousiastes, s’est déroulé dans une ambiance survoltée, à une semaine du scrutin.
Dès ses premiers mots d'accueil comme maire de la ville, Alain Juppé, candidat à la primaire pour la présidentielle, a fait face à l'hostilité d'une grande partie de la salle. Il a déplore la fin de l'UMP annoncée par Nicolas Sarkozy en cas de victoire le 29 novembre et a martelé qu'il souhaitait un vaste rassemblement avec le centre. «Nous avons besoin plus que jamais d'un large rassemblement de la droite et du centre.»
Les huées des militants ont retenti, les «Nicolas, Nicolas, Nicolas» on couvert la voix d'Alain Juppé. Le maire ,visiblement agacé, a poursuivi: «Nous comptons tous sur la prochaine présidence pour redonner à l'UMP un nouvel élan et préparer comme le souhaitent nos électeurs des primaires ouvertes.» Nouveaux sifflets. Juppé reprend: «Vous me connaissez, je ne me laisse pas pour ma part impressionner par des mouvements de foule.»
L'attaque est directe, elle vise Nicolas Sarkozy en l'accusant d'avoir cédé aux militants du Sens commun, une semaine plus tôt, sur la question de l'abrogation du mariage pour tous. La salle à Bordeaux est furieuse. Alain Juppé est quasiment obligé de hurler dans le micro: «Nous aurons des primaires ouvertes. Et je ferai tout pour que nous les organisions de façon transparente et efficace.»
|